Chers lecteurs,
Vous ai-je déjà raconté pourquoi j’ai choisi Slow Jane pour nom de scène ? La réponse est en trois temps.
Temps 1 : les années 90. J’écoute les compilations des chansons, en français et en anglais, de Jane Birkin. J’admire sa voix frêle, sa frange et ses nattes châtain, la mélancolie douce et pourtant poignante de certains titres (Ex-fan des sixties, What is this thing called love de Cole Porter, Yesterday yes a day…). Je rêve de m’appeler Jane.
Temps 2 : novembre 2017. Une journée au bureau. J’écoute une musique de fond sur Spotify en travaillant, peut-être du Donovan que j’ai découvert peu de temps auparavant. À la fin de l’album, Spotify continue à tourner et joue des chansons similaires en mode aléatoire. Un nouveau morceau commence et tout à coup, je m’immobilise : “When I was young, younger than before…”
En une phrase, j’ai eu l’impression de connaître Nick Drake depuis toujours. Comme la réminiscence d’une musique toujours-déjà connue, et enfin retrouvée. Comme une musique dont le stimmung s’accordait magiquement au mien. C’était la première fois que j’entendais Nick Drake. C’était le titre Place to be, sur son troisième et dernier album, 1972.
La semaine qui a suivi cette découverte, j’ai écouté ses trois albums et au milieu du deuxième, suis tombée sur ce titre, Hazey Jane I dont les paroles résonnent très fort avec mon envie de faire de la musique :
“Do you like what you’re doing
Would you do it some more
Or will you stop once and wonder
What you’re doing it for?
Hey Slow Jane, make sense
Slow slow Jane, cross the fence.”
Temps 3 : flashback fin des années 2000. À cette époque, pas de service de streaming, j’écoute en boucle mes quelques CDs et chaque nouvel album découvert est un trésor en puissance. Un ami DJ me fait un cadeau exceptionnel : une clé USB avec des titres pêle-mêle de David Bowie, Arcade Fire… et The Cure qui ne tarde pas à devenir l’un de mes groupes préférés.
Dix ans plus tard, et après l’étape 2 donc, j’apprends par hasard que Robert Smith des Cure est fan de Nick Drake, et que le nom du groupe vient d’un titre de son premier album :
“Time has told me,
You’re a rare, rare find
A troubled cure
For a troubled mind.” - Time has told me, Nick Drake
C’est comme ça que Slow Jane est née, d’un méta-hommage à Jane Birkin, Nick Drake et The Cure. Et globalement, d’un hommage aux chansons dont la découverte a quelque chose de magique. Ce sont celles auxquelles nous resterons irrémédiablement attachés.
Et voici une reprise d’une de mes chansons préférées des Cure, Friday I’m in love :
Je vous laisse avec une mixtape de 10 titres que j’ai écoutés ce mois-ci sur Spotify :
À bientôt pour une prochaine édition et de nouvelles découvertes musicales magiques ! N’hésitez pas à liker ma playlist sur Spotify, à la partager, à recommander cette newsletter autour de vous ou à me laisser un commentaire si cela vous a plu.